Dimanche 24 Aout 2008
Je me réveille à 7h30. J'ai dormi comme un bébé (de ...52 ans). J'avais laissé la fenêtre entre-ouverte même s'il faisait un peu "frisquet" mais le torrent qui coule juste à côté faisait un si joli bruit hier soir. Heu, d'ailleurs, j'ai pas eu besoin que l'on me berce longtemps.
Je regarde par la fenêtre, il fait beau, tant mieux, je me douche et je descend en compagnie de Roland et Raymond pour le petit-déjeuner (déjeuner devrais-je dire tellement c'est copieux).
Quelques personnes sont déjà installées à leurs tables, de "vieilles" connaissances de Roland, il connait tout le monde lui, il est un peu chez lui maintenant en Autriche.
Assis à une table, Robert MASSOT et son épouse Dany ont finis de déjeuner. Eux sont arrivés la veille en avion jusqu'à Munich et ont loués une voiture pour venir ici.
Robert vous le connaissez, c'est le Champion des Pyrénées UFOLEP de ma catégorie. Il m'a bien battu ce jour là. C'est un sacré coursier celui là aussi.
Après le petit-déjeuner, direction la ville distante de 2 kms pour rejoindre l'accueil des Championnats pour voir si Raymond peut s'engager pour la Coupe du Monde de cet après midi. Lui, il court à 13h00. C'est bon pour lui.
Et pour moi aussi car, dans l'ambiance qui règne, je me décide à courir la Coupe du Monde aussi le lendemain. C'était pas prévu mais au moins j'aurais un petit aperçu du niveau. Ce sera donc mardi à 13h20.
Retour à l'hébergement pour se préparer à aller rouler, Raymond pour sa course et nous pour aller faire un tour de circuit. Je rencontre en descendant de ma chambre un couple qui me dit "morgen", bonjour en allemand ou autrichien c'est selon, c'est la même langue. Je réponds bonjour, je croyais avoir affaire à des étrangers, en fait , ceux sont des amis de Robert et Dany. Guy et Jo, ils sont arrivés la veille aussi en avion.
St JOHANN vit et respire cyclisme. Tout ici le rappelle, les vitrines sont toutes décorées pour l'occasion, on ne fait pas 10 m dans la rue sans voir un cycliste. Une maison sur 2 est une pension où un hôtel. Il y a des vélos partout. Incroyable...
Allez hop ! sur le vélo, il est 11h45. Je pars avec Raymond qui veut aller rouler de suite. Roland et Robert nous suivent un peu plus loin.
Raymond me dit qu'il veut aller voir la montée, moi je suis d'accord. Oh, pas besoin de faire 2h00 de vélo, la côte est au bout d'un km et demi.
"C'est là" me dit Raymond. Aie, la route s'élève bien vite je trouve. On commence et je me sens de bonnes jambes. Le revêtement est super.
En fait, la côte fait 2.5 kms environ mais elle monte par palier de 300 à 500 m avec des passages à 10 % quand même.... Le dernier palier fait presque 600 ou 700 m et c'est le plus dur.
Roland et Robert nous ont récupérés et on roule un peu. Demi tour, on ramène Raymond vers le départ que je reconnais en même temps. On lui souhaite bonne chance et on ...remonte la côte pour faire un tour complet.
Roland, 64 ans je vous rappelle, nous fait monter la bosse assez vite et bonne surprise pour moi, je me mets dans la tête que je peux passer cette bosse correctement. Il vaudrait mieux pour moi d'ailleurs....
En haut, plein de drapeaux, des siéges, des bancs, une buvette, tout a été installé pour le confort des spectateurs, pas pour le nôtre. Quelle organisation ! le mondial de cyclo-cross m'avait impressionné mais là, c'est grandiose.
On attaque la descente. En fait, il n'y en a pas. Un léger faux plat descendant de 500 m qui se remet à monter de suite. Ca va être dur ici. La route est magnifique au milieu des arbres et des villages. 5/6 kms plus loin avalés à 46/48 km/h par Roland, vous aviez bien vus, je ne me suis pas trompé, il devait se croire déjà dans le CLM de mercredi le bougre, la 2ème côte est devant nous.
Plus courte, 1.5 km quand même. Un long faux plat pour commencer plein vent et les 500 derniers mètres beaucoup plus pentus, plus durs, au moins à 10 %. Et derrière, pas de descente, encore des "coups de culs", pas trop pentus mais qu'est ce que ça va faire mal là aussi.....
Enfin, une vraie descente de 2 kms. Ouf!!! Roland toujours devant à 60 km/h. Un italien et sa copine nous avaient rejoints juste après la 1ère bosse et je peux vous dire que la "minette", elle met joliment la "poignée" en bas. Qu'est ce qu'elle roule !!! Le mec aussi d'ailleurs. Bon ici, je vais devoir m'y faire, tout le monde roule!!!!
Après la descente, un rond poind et on tourne à droite pour un long faux plat montant de 2/3 kms puis encore un virage à droite, une courbe je devrais dire, et encore une montée. Presqu'un km, pas trop sévère mais ça va aller vite ici aussi.
Encore une belle descente en ligne presque droite et de longues lignes droites devant nous tantôt en faux plat montant, tantôt descendant. Presque 10 kms comme ça et virage à droite pour les 10 derniers kms.
La route est moins jolie, plus étroite, de nombreuses parties refaites mais en général, ça roule vite aussi. Mais le vélo "saute" beaucoup par ici.
Roland, toujours devant, nous ramène à 40 à l'heure. Bon, ça doit être une habitude chez lui. Je vais m'y faire aussi. Robert m'avait prévenu.
Direction la ligne d'arrivée pour voir la fin de course de Raymond. Quel spectacle cette dernière ligne droite. avec les spectateurs derrière les barrières. On se croirait au Tour de France. J'espère que j'y serais pour faire l'arrivée, ça doit filer la "chair de poule", sûr.
Le speaker annonce en 3 langues dont le français, qu'à 5 kms de l'arrivée il y a encore un peloton de 50 coureurs ensembles. A 2 km pareil, à la flamme rouge idem.
On voit le peloton débouler aux 500 m. Quel sprint pour la gagne! Un italien gagne avec une bonne longueur d'avance.
Mais pas de Raymond. Il se trouve dans le 2ème groupe car le peloton s'est cassé dans la 1ère montée suite à une chute. C'est sûr que ça doit être difficile de rentrer ensuite. Raymond est déçu et content à la fois.
Je fais connaissance d'un jeune....agenais de... 70 ans, qui a fait la course des 65/69 ans!!!!!!!! J'apprends que pour la Coupe du Monde, il est possible de se surclasser, il fera la course dans sa catégorie le mardi. Quelle volonté!!!!
Retour à l'hébergement pour la douche, nous n'attendons pas les autres courses, trop long, nous préférons récupérer. On a le temps d'en voir.
Premiers enseignements de cette journée autrichienne : je me sens bien, j'ai l'air d'avoir de bonnes jambes, le circuit me plait, alors......
Pour le classement de la course de Raymond, voici le lien :
Ajouter un commentaire